Maman et graphiste freelance : le congé maternité

Graphiste freelance, je suis également maman de 2 enfants en bas âge : un « grand » garçon de presque 4 ans et une petite puce bientôt 1 an. Je vous propose ici un petit topo de sur la situation et l’organisation de ma vie de freelance en étant maman.

Voici un premier article qui parle plus précisément du congé maternité. Un second, à venir, détaillera plus mon quotidien de maman freelance.

Graphiste affiliée à la Maison des Artistes et congé maternité

Graphiste freelance et congé maternité

Première grossesse… Les doigts dans le nez !

Lors de ma première grossesse j’ai eu très peur de ce que cet arrêt prolongé allait provoquer sur mon équilibre professionnel. Mes clients allaient-ils «patienter» durant mon arrêt ? Allais-je être suffisamment indemnisée ? Résultat, j’ai décidé de mettre de côté mes convictions féminisites et de travailler le plus longtemps possible avant l’accouchement. J’ai eu la chance d’être en forme. Malgré tout, j’ai fini épuisée et ai décidé de m’arrêter plus tôt que prévu… Mais j’ai également accouché plus tôt que prévu, soit 4 jours après m’être arrêtée de travailler ! J’ai ensuite pris 2 mois après la naissance de mon grand.

Au final, mes clients – que j’ai pris soin de prévenir plusieurs mois à l’avance – se sont généralement organisés pour décaler une partie des travaux à réaliser avant et après ma période d’arrêt. Pour ce qui n’était pas décalable, je les ai orienté vers des confrères. Ils m’ont tous « attendus » ou « retrouvée » après l’arrêt. Je leur en suis vraiment reconnaissante !

J’ai également craint les galères annoncées par d’autres graphistes pour le versement de mes indemnités journalières. Tout s’est bien passé : 2 coups de fils à la CPAM, et un courrier plus tard, j’ai reçu mes indemnités en temps voulu. Le montant m’a paru raisonnable…

Deuxième grossesse – ça se gâte…

Avec le bon souvenir que j’ai gardé de ma première expérience, j’ai pris les choses beaucoup plus (trop ?) tranquillement pour ce deuxième congé maternité. J’ai décidé de prendre l’intégralité de mon congé (pré et post-natal). Il faut dire qu’enceinte avec un premier enfant, la fatigue n’est plus du tout la même !

Sauf que là, la situation a été plus compliquée. J’ai fait les même démarches (appel et courrier à la CPAM) que pour la première grossesse… Arrêtée le 13 juin… Je n’ai eu mon premier versement d’indemnités que mi-août, soit 2 mois plus tard ! J’ai donc dû largement piocher dans ma trésorerie pour tenir jusque là. La faute au courrier navette qui s’est perdu quelque part entre la MDA (pour info : Maison des Artistes – organisme de cotisation social des «artistes auteur») et la CPAM. J’ai donc dû m’armer de patience pour débloquer la situation : multiples coups de fils et courriers…

Puis – suprise ! – lorsque j’ai enfin touché mes indemnités… Celles-ci n’étaient absolument plus suffisantes… J’avoue n’avoir pas creusé la chose. Je me l’explique par l’évolution de mon niveau de vie… Bref, la douche froide.

Ma trésorerie a fondu comme neige au soleil : non seulement j’ai généreusement pioché dedans en attendant de recevoir enfin mes indemnités journalières (jusqu’à ce que je me rende compte que celles-ci ne couvraient pas ce que je m’étais prélevée !) – mais mes charges ont logiquement continué à être prélevées (comptable, abonnements et autres – alors même que l’argent ne rentrait plus.

Bref… Indépendantes, ne faites pas comme moi ! N’hésitez pas à vous renseigner bien en amont sur ce que vous allez toucher lors de votre congé maternité.

Reprendre après le congé maternité : un très mauvais souvenir

Graphiste freelance et congé maternité

La reprise a été dure… J’étais très stressée par l’état de ma trésorerie, bien rabougrie après ces 3 mois d’arrêts. Puis, est-ce dû à la période ? – la reprise a été très lente. J’ai réactivé mes réseaux (1 semaine avant la reprise – comme lors de mon premier congé maternité), mais le travail s’est fait attendre. J’ai dû patienter tout un mois avant de rentrer mes premiers contrats. Autant dire que j’étais – avec toute ma fragilité de jeune maman – dans un drôle d’état. 1 mois, c’est plutôt court… Mais quand on ne sait pas quand cette inactivité s’arrêtera, c’est interminable !

En fait d’inactivité, j’ai profité de cette période pour mettre en place de nouvelles actions : soirées de réseautage, formation professionnelle, partenariats… Tout ceci a porté ses fruits, mais c’est très lent à mettre en place.

Cette période est heureusement finie – le travail est bel et bien revenu – mais j’en garde un très mauvais souvenir. Pour la première fois en 9 ans à mon compte, j’ai eu peur de ne pas pouvoir me payer… Expérience désagréable s’il en est ! Lors des mois de reprise qui ont suivis j’ai dû redoubler d’efforts pour rattraper cet arrêt et rétablir une trésorerie correcte – ce qui n’était pas confortable, vu ma fatigue de jeune maman d’un bébé qui ne fait pas ses nuits.

Là encore, j’aurais dû anticiper cette reprise bien avant mon départ en congé maternité.

 


 

 

Quelques informations utiles

Calcul des indemnités journalières maternité pour les Artistes auteurs

En cas d’arrêt de travail pour maladie, adressez à votre caisse d’Assurance Maladie, la prescription médicale de votre arrêt de travail.

Les indemnités journalières maladie seront versées à partir du 4e jour d’arrêt de travail, après un délai de carence de trois jours, comme pour les salariés.

L’indemnité journalière que vous percevrez pendant votre arrêt est égale à 50 % du gain journalier de base. Celui-ci est déterminé en divisant par 365 le montant de vos revenus annuels, limités au plafond de 1,8 fois le SMIC. (Source : www.ameli.fr)

Liens utiles :

Le site de la CPAM : www.ameli.fr

Le site de la Maison des Artistes : www.secu-artistes-auteurs.fr

Kob-one, le forum des créatifs professionnels : www.kob-one.com

À lire, si ce n’est déjà fait !
Profession Graphiste indépendant
– J. Moya et E. Delamarre : www.profession-graphiste-independant.com

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